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Le chemin commençant paraît rechigner à quitter le couvert rafraichissant des pins...
... sans doute sait-il qu'au sortir du bois, d'agréable il versera dans la douleur, chemin de croix que gravissaient les évêques de la proche Maguelone vers le prieuré de leur saint.
L'endroit d'ailleurs reste empreint de ferveur religieuse, le paliure en porte témoignage...
... que la tradition populaire a baptisé "épine du Christ" ou encore "chapeau d'évêque".
Les spartiers se bousculent dans la trouée de l'inévitable ligne à haute tension...
...dispersant sur les flancs de la colline des toisons jaunes que surveillent en groupe quelques vieux pins attentifs.
La scabieuse colombaire a ouvert son garde-manger, zygène et ocellé rubané sont au festin.
L'innocent promeneur, accablé de lumière, est observé... (il ne le sait pas)...
...de curieux petit bonshommes verts à chapeaux plats le regardent passer, capsules après floraison du pavot somnifère (un peu trafiquées il est vrai).
Le Coquelicot et la vipérine commune en profitent pour parler du beau temps revenu...
...et le rosier de champs et le chêne kermès en sont sans doute à se raconter de piquantes histoires.
Un monstre s'ébat sur une euphorbe... il est bien le seul à pouvoir en faire son plat du jour: la chenille du sphynx...
de l'euphorbe justement, qui n'aime que ça.
... le sommet est là, dernière croix, dernière station, la chapelle...
...Saint Baudile est le maître de l'horizon.